Les documents présentés ci-dessous sont en lien avec l’article « Jean Viollet, une histoire familiale », accessible ici, dans lequel Mathias Gardet présente une sélection d’extraits des mémoires d’Eugène et de Jean Viollet, deux des enfants de Paul Viollet.
Paul Viollet est bibliothécaire, professeur, académicien, mais aussi mari et père. Il a sept enfants, quatre garçons et trois filles, et tous les commentateurs le disent très attaché à sa famille.
Aussi, il a semblé important, au moment de créer cette exposition, de faire une place à cette descendance. Elle est représentée ici à travers deux de ses membres : Hélène Roger-Viollet et l’abbé Jean Viollet.
L’abbé Viollet.
Jean Viollet, troisième enfant et troisième fils de Paul Viollet, est né en février 1875. Il entre au séminaire pour devenir prêtre en 1895, et est ordonné en 1901. Rattaché à la paroisse populaire de Plaisance, dans le 14e arrondissement de Paris, il fonde les œuvres du Moulin-Vert, œuvres sociales catholiques qui existent encore aujourd’hui. Par ailleurs, il se fait spécialiste de la pastorale familiale.
Dans un parcours parallèle à son père, Jean Viollet s’engage tout au long de sa vie. Politiquement, il est au côté de son père pour défendre la cause du capitaine Dreyfus, et il voit son ordination repoussée d’un an en conséquence de cela. Discret pendant la Seconde Guerre mondiale, il héberge des résistants et cache une famille juive dans sa maison, ce qui lui vaut le titre de Juste parmi les Nations.
Dans sa pratique religieuse, déterminé à lever des tabous, il aborde ouvertement les questions de la vie de couple, du mariage, des relations sexuelles au sein des couples catholiques.
Ci-dessous quelques documents sélectionnés qui témoignent de ces actions et de cette personnalité.
Hélène Roger-Viollet et le fonds photographique Henri Roger-Viollet.
Dernier membre de la famille évoqué ici : Hélène Roger-Viollet.
Une des filles de Paul Viollet, Jeanne, épouse en 1900 un certain Henri Roger, et les deux adoptent alors le nom de Roger-Viollet. Henri Roger, ingénieur et photographe amateur, transmet le goût de la photographie à ses cinq filles, mais notamment à l’une d’entre elles, Hélène, qui finit par fonder dans les années 1930, avec son mari Jean Fischer, la Documentation photographique générale Roger-Viollet, l’agence photographique française la plus ancienne encore en activité aujourd’hui, après avoir fusionnée avec la Parisienne de photographie.
L’agence conserve encore un fonds Henri Roger-Viollet, qui comprend, entre autres, des photographies de famille. En voici une petite sélection, histoire de mettre un visage sur le nom de Paul Viollet, et un décor, au-delà de la bibliothèque.