Paul Viollet est nommé membre de l’Insitut, plus précisément de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, en 1887.
Il était important, dans une exposition tentant d’esquisser un portrait complet du personnage, d’évoquer cette facette : Paul Viollet a assisté de manière assidue aux travaux de l’Académie, depuis sa nomination jusqu’à sa mort. Il y a discuté et mis à l’épreuve certaines de ses publications ; il en a fait plusieurs fois un lieu d’écho de ses engagements.
Les quelques documents regroupés ici esquissent ces différents aspects du Paul Viollet académicien.
Un lieu de discussion et d’érudition
Le premier thème abordé est l’Académie comme lieu d’élaboration d’ouvrages. Un certain nombre de titres qui ont tous été conçus en partie dans le cadre des discussions à l’Académie sont proposés ci-dessous. Ils sont suivis d’un article, compte-rendu de séance, qui donne un aperçu du fonctionnement de ces discussions, et qui montre comment Paul Viollet ne traçait pas de limite entre l’érudition et l’engagement : son travail sur les cités de Gaule romaine l’entraîne vers une comparaison avec le système du protectorat.
L’incident sur la question du portage
L’engagement de Paul Viollet est à l’origine d’un scandale à l’Institut : l’Académie, qui participe au financement d’une mission d’exploration au Tchad menée par le capitaine Lenfant, reçoit ce dernier pour un compte-rendu à son retour d’Afrique. À l’évocation du recours au portage, Paul Viollet demande la parole et proteste contre cette pratique. L’incident est évoqué dans les journaux, et il marque suffisamment les esprits pour que le ministère de l’Instruction publique en conserve un ensemble de coupures de presse dans le dossier personnel de Viollet. Nous les présentons ici, complétés par d’autres articles portant sur l’incident, non recensés dans le dossier d’archives mais également publiés à l’époque.
Les femmes à l’Institut
Dans cette dernière sous-galerie, deux textes autour de la question de l’entrée des femmes à l’Institut, qui se pose au moment où l’Académie des sciences voudrait intégrer Marie Curie dans ses rangs, et se heurte aux autres académies : un article du Temps relatant la séance houleuse où la question a été abordée, avec l’intervention de Paul Viollet, et un article signé Paul Viollet, paru dans Le Figaro, où celui-ci explique par un historique des académies pourquoi les femmes devraient être admises.