Si Paul Viollet s’engage dans l’affaire Dreyfus et prend position sur les différentes lois et affaires qui touchent les catholiques et l’Église, son combat ne s’arrête pas aux injustices commises envers ses concitoyens de métropole. Très tôt et jusqu’à sa mort, il se penche également sur le sort des indigènes, notamment dans les colonies françaises. Membre fondateur, en 1892, puis président du Comité de protection et de défense des indigènes à partir de 1899, il incarne une certaine forme d’anticolonialisme, au nom des principes et de la loi.
Les textes présentés ici décrivent et analysent cet engagement, reviennent plus précisément sur les caractéristiques de l’anticolonialisme de Paul Viollet, et proposent enfin, sous forme de chronologie, l’historique des actions menées par Viollet, en parallèle d’une part avec les autres actions menées en France et dans les autres pays, et d’autre part avec l’évolution des empires coloniaux.